Kendo
Le Budo est la voie du guerrier ; il regroupe l'ensemble des arts martiaux japonais. Le Kendo en fait bien sûr partie.
« En japonais, Do signifie la Voie. Comment pratiquer cette Voie ? Par quelle méthode peut-on l’obtenir ? Ce n’est pas seulement l’apprentissage d’une technique, un Wasa, et encore moins une compétition sportive. […] Il ne s’agit pas seulement de concourir, mais de trouver paix et maîtrise de soi. Car Do est la Voie, la méthode, l'enseignement pour comprendre parfaitement la nature de son propre esprit et de son Moi. »
Zen & arts martiaux, Taisen DESHIMARU
Nous vous présentons ici le Kendo sous sa forme martiale (que l’on utilise aussi pour la compétition), mais nous vous proposons aussi de découvrir la compétition grâce à quelques explications qui pourront peut-être vous être utiles...
N'hésitez pas à lire et à méditer ces quatre handicaps qui affectent notre Kendo !
Pendant un Combat : Les quatre handicaps : Yotsu no Byoki
Il existe quatre causes d'affaiblissement du mental en combat :
-
La surprise, odoroku, un fait imprévu sème la confusion dans l'esprit et empêche l'adéquation de la réponse.
-
La perplexité, mayou, que l'on peut rapprocher de la précédente mais qui dure plus longtemps, elle empêche la juste appréciation de la situation, elle génère le doute.
-
La crainte, osoreru, dont on sait qu'elle affaiblit nos potentialités en exagérant celles de l'adversaire, elle aussi génère le doute.
-
Le doute, utagau, sans doute le pire des handicaps car il est insidieux et parfois léger comme un grain de sable qui vient, au dernier moment, perturber une action. D'autres fois, frère jumeau de la crainte, il réduit nos possibilités et nous empêche de voir la dimension exacte de l'adversaire. C'est contre lui qu'il faut lutter tout au long de l'entraînement avec le mental défini comme suit : menace-attaque, seme(te)-utsu, sont intimement liées, lorsqu'une action est décidée elle est poursuivie jusqu'au bout avec l'esprit sutemi, c'est-à-dire l'abandon (provisoire de la sécurité), et la confiance (dans l'issue) ; il n'y a rien à retenir, le temps d'un kiai, l'esprit est libre.
Ni la prudence exagérée, ni la témérité excessive ne conviennent bien au Kendo ; il reste l'audace.